mercredi 25 janvier 2017



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La fenêtre d’un train

Des couleurs fades dans un tourbillon arc-en-ciel,
Des visages flous indifférenciés les uns des autres,
Des océans de maisons noyant toute vue de la vie,
Des pavés étouffant la face de la terre,
Des couches de pollution, la nuit invisible,
Des gouttes, larmes du ciel, radioactives
MAIS
Ces couleurs éblouissantes,
Ces visages heureux et uniques,
Ces maisons confortables et chaleureuses,
Ces pavés faits pour nous,
Cette pollution si familière,
Cette pluie rafraîchissante, rythmique et calme
Ceci est mon Londres et cela ma station.

Théodore L.

                                                            Fair use




A travers cette vitre transparente, elle observe l'horizon. Elle se rappelle les nombreuses fois où cette fenêtre était la seule chose à ses côtés. Ce cadre blanc craquelé  qui résiste au froid à la pluie et au soleil. Une vitre claire comme de l'eau filtrée. Ce paysage qui inspire le calme, cette étendue verte qui se détache de la vie en ville. Le chêne qui envahit le cadre mais laisse paraître une partie de l'horizon.  Cet horizon surplombé par un ciel bleu, la verdure plus verte qu’une pierre de jade, une atmosphère paisible semblable à la campagne.
 Lorsqu'elle s'isolait dans sa chambre, ce paysage, que ce soit le jour ou la nuit, la réconfortait. Et en même temps, son seul souhait était de passer de l'autre côté de cette barrière, une barrière qu'elle aurait pu briser sous l'emprise de sa colère. Fuir sa maison, ses regrets, sa famille, sa vie d'adolescente.

Inès de G. 




                                                    Fair use


 

Un journée sombre emplie de nuages gris. Pourtant, les couleurs du jardin qu'on aperçoit ne changent pas : le rouge des roses, les fleurs blanches du frangipanier, l'herbe verte coupée par un ruban gris, les arbres de toutes couleurs. D'un coup tout ploie sous une bourrasque de vent, suivie d'une pluie torrentielle, le paysage perd ses couleurs, tout se brouille, le vent et la pluie forment une tempête, une tempête qui semble vouloir balayer le tableau. Les couleurs s'effacent doucement. Bientôt, un jet de lumière vient illuminer la scène, lui rendant l'espace d'un instant ses couleurs originelles. Lentement, la tempête laisse place à la nuit. Avec elle, la couleur disparaît, au moins jusqu'au lendemain.



Liza B.


                                                        Fair use

 

Littérature connectée 14-16-18


Florilège

Après une première séance d'écriture créative en littérature connectée, nous, les élèves de seconde, avons écrit de courts textes, inspirés de l'ouvrage de l'écrivain contemporain Raymond Bozier, Fenêtres sur le monde (Fayard). Quelques textes ont été sélectionnés, découvrez-les ci-dessous.
 




     Le soleil déversé à flots qui s'engouffre par la gueule béante de l'ouverture du toit en milliers de doigts de lumière chaude, la pluie qui martèle avec fureur le carreau incliné en une salve de bombardements violents laissant les toits épuisés et meurtris après l'averse et la chute millimétrée et virevoltante des flocons, autant de fées en robes de mariée de dentelle se posant avec délicatesse sur le verre embué. Les pics hérissés des antennes d'autant d'insectes abritant autant de silhouettes qui déchirent le flanc du ciel gris, bleu, rose, les sacs en plastique roulant sur les toits abandonnés, gagnés par l'ivresse de la valse avec le vent qui siffle par les tuyaux et les cheminées poussiéreuses.
Emma M.


http://www.lexpress.fr/actualite/societe/video-premieres-chutes-de-neige-de-l-annee-sur-les-toits-de-paris_1769584.html
Fair Use


   Tous les matins, quand les rideaux s'ouvrent, c'est le même paysage. Les mêmes toits d'ardoise qui assombriront toujours la vue, le même clocher d'église qui dépasse des maisons, les mêmes jardins en fleurs dont le sol est parfois givré, les mêmes maisons de briques rouges et le même arbre où se nicheront toujours les oiseaux. C'est ce même paysage qui, le matin comme le soir ne change pas et sur lequel s'ouvrent  les yeux au moment du réveil et se ferment la nuit venue. Le même silence règnera toujours sur ce paysage qui ne changera jamais.
Emma H.



                                                                                                               fair use
Les douces odeurs du vent calmé,
Les couleurs vivaces des soirs d’été,
Le bruit constant des arroseurs
Les parfums sirupeux des délicates fleurs.
La lueur réchauffante,
La lune charmante,
Et le brouhaha lointain des jeunes étudiants.
Voilà ce que l’on perçoit à la fenêtre de mon enfance.

Lucie B.
http://ageheureux.centerblog.net/4984-gif-fenetre-nuit-avec-lune

Fair use